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L'étrangleur de Boston
L'étrangleur de Boston, un coupable idéal ?
Entre juin 1962 et janvier 1964, la ville de Boston aux Etats-Unis est en proie à la panique. 13 femmes entre 19 et 85 ans sont violées et étranglées dans des mises en scènes scabreuses. La police est impuissante face à ce déferlement de violence, malgré un dispositif et un travail de tous les instants. Aucun indice ne permet aux forces de l’ordre d’appréhender le tueur qui semble insaisissable.
En novembre 1964 un jeune avocat recueille les aveux d’un détenu, condamné pour des agressions sexuelles : Albert de Salvo. Celui-ci avoue qu’il est l’étrangleur de Boston et révèle certains détails des meurtres, inconnus jusque-là du grand public.
Malgré le manque de preuves et un procès qui n’aura pas lieu, De Salvo sera reconnu coupable des 13 meurtres et incarcéré. Même si l’opinion publique salue la résolution de l’affaire, certains policiers et journalistes émettent des doutes quant à la culpabilité de De Salvo.
Et, alors que De Salvo semblait revenir sur ses aveux, il est assassiné par arme blanche en novembre 1973 par un autre détenu, qui ne sera jamais appréhendé…. ! Exécution ? Meurtre commandité ? De Salvo était-il vraiment coupable ?
Préambule
Alors je sais que vous allez me dire : « Ca y est ! Il nous déballe cette affaire, après avoir vu le film de 2023 sur l’éventreur de Boston ». Effectivement c’est le cas, pour la simple et bonne raison que je connais cette affaire depuis plus de 20 ans, et qu’il était essentiel de remettre les choses dans leur contexte et de balayer la fiction.
Les faits
Entre juin 1962 et janvier 1964, il règne un climat de terreur sur la ville de Boston. Un tueur insaisissable viole et étrangle des femmes de tout âge dans leurs appartements. Le meurtrier, particulièrement pervers, les viole puis les étrangle avec la ceinture de leur peignoir ou leur bas de soie, et les laisse dans des positions osées, notamment avec les jambes écartées. Certaines sont même violées à l’aide d’un objet du quotidien. Dans la plupart des cas, l’appartement ne présente aucune infraction, mais il est en désordre sans pour autant que les objets de valeur n’aient été dérobés.
Le premier cas apparait le 14 juin 1962. Les policiers y voient tout d’abord un crime isolé, mais lorsqu’ils découvrent deux autres cadavres les 28 et 30 juin, ils ne peuvent plus écarter la théorie d’un tueur fou. En effet les similitudes entre ces 3 meurtres sont éloquentes. A chaque fois la victime, âgée, a été violée et étranglée avec la ceinture du peignoir ou un bas de nylon, présentant un nœud particulier autour du cou. L’appartement est en désordre et il n’y a pas eu d’effraction. Les journalistes, assez discrets jusqu’au 3e meurtre commence sérieusement à s’intéresser à l’affaire. On parle du "tueur du crépuscule" ou du "tueur aux bas de soie". La psychose s’installe et les femmes de Boston se ruent sur les chaînes de sécurité et les chenils pour adopter des chiens. Elles se déplacent le plus souvent en taxi et demandent aux chauffeurs de les accompagner jusqu’à leur porte d’entrée.
Les 19 et 21 août, deux autres retraitées sont encore assassinées. Même mode opératoire et même constat. Puis, plus rien jusqu’au 5 décembre, lorsque la police retrouve une jeune étudiante noire de 20 ans, violée et étranglée à son domicile. Les théories policières volent en éclat et l’opinion publique dénonce l’inefficacité des forces de l’ordre. Pourtant près de 2600 policiers sont affectés à cette enquête et travaillent jusqu’à 14 heures par jour. 500 suspects sont interrogés et près d’un demi millions d’empreintes sont comparées pour un résultat proche de zéro.
Le tueur frappe à nouveau le 31 décembre, faisant sa 7e victime. Même mode opératoire, et à nouveau une jeune fille de 22 ans, puis plus rien jusqu’au 6 mars 1963, date à laquelle une 8e victime vient allonger la liste. Cette fois-ci, les policiers sont face à un mode opératoire différent. Le meurtrier a violé, étranglé, battu et poignardé une retraitée de 69 ans. Rebelotte le 6 mai avec sa 9e victime de 26 ans, qui fut également poignardée à mort. Pas de traces de violence sexuelle et d’étranglement. La police n’exclue pas la possibilité de plusieurs tueurs. Ceci est d’autant plus renforcé lorsqu’il retrouve la 10e victime, étranglée à mains nues le 23 novembre. Enfin pour clore cette escapade meurtrière, la 11e est retrouvée le 4 janvier 1964. C’est la plus jeune. Elle n’avait que 19 ans, agressée sexuellement et étranglée avec ses bas nylon. A partir de cette date, les crimes cessent aussi vite qu’ils étaient apparus.
Mode opératoire
Comme nous l’avons vu, le mode opératoire n’est pas identique sur chaque victime. Néanmoins une chose est sure, c’est que l’assassin s’est introduit dans chaque appartement en se faisant passer probablement pour un employé d’entretien. Ceci s’explique par des effractions inexistantes dans tous les cas. Il devait avoir suffisamment de charisme et de bagout pour donner une impression de confiance. Dans la majorité des cas, le tueur a agressé sexuellement ses victimes directement ou indirectement avec des objets du quotidien, puis les a étranglées avec des bas en nylon ou la ceinture du peignoir. Il a mis en scène le meurtre de façon à choquer, fouillé l’appartement puis est reparti en verrouillant la porte d’entrée. Certes sur 3 victimes l’agresseur a changé son mode opératoire, puisque deux d’entre elles se sont fait battre et poignarder. Enfin sur la 3e le tueur l’a étranglé à mains nues. Le profil des victimes est aléatoire. 5 sont des femmes jeunes d’une vingtaine d’année, et les autres sont des retraitées ou des femmes âgées. Il ne s’attaque pas non plus à un certain type de victime. Elles sont toutes différentes, même si la majorité sont blanches. Pas de préférence pour des blondes, brunes, grandes, petites, etc.
La Police
Dire que la police était incompétente serait exagéré. Elle n’a pas chômé et ménagé ses efforts pour venir à bout du tueur. Seulement le problème vient du fait que le meurtrier n’a laissé aucun indice lors de ses crimes. N’oublions pas que la scientifique n’était pas aussi avancée qu’aujourd’hui. L’ADN n’existe pas. On se base sur des indices matériels, des aveux, des empreintes, de la balistique ou des dénonciations pour appréhender les criminels. L’autre problème majeure dans cette histoire sont les juridictions différentes dans lesquelles les meurtres ont eu lieu. A cette époque, il y avait un égo bien plus important chez les policiers. Tout le monde voulait être celui qui mettrait la main sur le tueur, et les informations avaient passablement de peine à transiter entre les différents comtés.
Après la 10e victime, le procureur générale Edward Brooke, décide de mettre en place une unité spéciale pour coordonner toutes les informations au sujet de l’étrangleur de Boston. Il nomme John Bottomley, un de ses amis, spécialisé dans le droit immobilier, comme responsable de cette unité. Seulement Bottomley n’est pas un homme de terrain et n'est pas spécialisé dans la criminalité. Ceci aura son importance plus tard.
L’arrestation
C’est en novembre 1964 qu’un jeune avocat F. Lee Bailey annonce à la police qu’il a probablement trouvé l’étrangleur de Boston. En effet celui-ci a reçu les confessions d’un détenu de la prison de Bridgewater : Albert De Salvo. Celui-ci fut arrêté en septembre 1964 pour une série de délits d’ordre sexuels. Se faisant passer pour un homme d’entretien ou un recruteur de mannequin, il s’introduisait chez de nombreuses femmes pour les agresser sexuellement, sans les tuer. Surnommé « l’homme en vert » ou « le mesureur », il fut appréhendé par la police, grâce au témoignage d’une victime qui le reconnut lors d’un tapissage. Incarcéré à Bridgewater dans l’attente de son procès, il se confie à George Nasser, son co-détenu, qui alléché par la prime de 10'000 dollars pour toutes informations concernant l’étrangleur de Boston, contacte son avocat F. Lee Bailey. Bailey, qui sent qu’il va être attendu au tournant, et décide alors de poser 5 questions à De Salvo, que seule la police peut connaître. De Salvo fait un sans faute. Il parle notamment d’un paquet de cigarette Marlboro qu’il avait fait tomber derrière la commode de la 6e victime. Ce détail n’était jamais apparu dans les médias.
Néanmoins, John Bottomley, le responsable de l’unité spéciale, décide d’en avoir le cœur net et interroge De Salvo. Après 50 heures d’entretien, Bottomley acquiert la certitude qu’il est en face de l’étrangleur de Boston. A l’exception de quelques inexactitudes, certaines affirmations inconnues du grand public avaient été déballées par De Salvo. De plus, l’accusé affirme deux meurtres supplémentaires, qui avaient échappé à la police.
Etant donné le manque de preuves, Bailey décide plaider la folie pour que son client échappe à la chaise électrique, mais l’accusation refuse de retenir l’irresponsabilité malgré la démence. Habile et tactique, Bailey décide que l’accusé ne pourra être jugé que pour ses infractions dans l’affaire de l’Homme en vert et du mesureur, et que l’accusation ne pourra prendre en compte ses aveux sur les 13 meurtres. Il plaide donc la folie et non coupable au procès. De Salvo est reconnu coupable pour les agressions sexuelles de l’homme en vert et condamné à la prison à vie.
L’après procès
Malgré la condamnation et la fin de la psychose, de nombreux policiers et journalistes ont des doutes quant à la culpabilité de De Salvo. Certes il a avoué, mais c’est un homme plutôt poli et propre sur lui. De plus, il n’a pas le profil d’un assassin, mais plutôt d’un obsédé sexuel.
5 mois après son incarcération, De Salvo s’évade avec deux autres détenus de la prison de Bridgewater. S’engage alors une véritable chasse à l’homme à travers la ville et les comtés. De Salvo et ses complices sont retrouvés 2 jours plus tard. Par cette cavale, il entendait avant tout dénoncer les conditions de traitement et d’incarcération. Il dira plus tard : « Je ne voulais faire de mal à personne, et on emprisonne un homme au lieu de lui donner des soins ». Les autorités ne tiennent pas compte de cet appel à l’aide et l’emprisonne dans la prison de haute sécurité de Walpole.
En novembre 1973 De Salvo se fait poignarder dans sa cellule par un autre détenu. On ne retrouvera jamais son assassin.
Albert De Salvo
Albert De Salvo est né le 3 septembre 1931 à Chelsea dans le Massachussetts. Son père, violent et alcoolique, battait régulièrement son épouse et ses enfants. Si bien que le garçon a grandi dans un climat de terreur et d’obscénités. En effet, il n’était pas rare que son père s’adonne à des actes sexuels devant ses propres enfants.
A 12 ans, Albert est arrêté une première fois pour vol à l’étalage et coups et blessures. Il est envoyé dans un institut pour enfants difficiles. A 14 ans, il fait des petits boulots de livraison pour diverses entreprises, mais une année plus tard, il est à nouveau condamné pour vol et renvoyé dans le même institut.
A sa sortie, il rejoint l’armée américaine, dans laquelle il œuvre pour la police militaire. A la fin de son service, il se réengage dans le 2e escadron du 14e régiment de cavalerie blindée. Il est promu sergent. A la fin de son deuxième service, il trouve un emploi d’agent d’entretien, se marie et a deux enfants, dont un né avec un problème de hanche. Malheureusement avec son revenu modeste, il n’a pas la possibilité de le faire opérer.
De Salvo est un homme poli, courtois, toujours propre sur lui, selon les divers témoignages. Par contre il a une tendance à la mythomanie et c’est un beau parleur. C’est également un homme qui aime le sexe, et il n’est pas rare qu’il fréquente des prostituées pour assouvir ses fantasmes. Certains témoins indiquent qu’il pouvait avoir jusqu’à 5 relations sexuelles par jour.
Les doutes sur la culpabilité de De Salvo
Les doutes sur la culpabilité de De Salvo apparaissent assez rapidement. Chez les policiers tout d’abord, car l’arrivée de ses aveux sur un plateau semblent trop providentielle. Ensuite De Salvo n’est jamais apparu dans la longue liste des suspects interrogés. Son profil ne correspond pas. Certes c’est un obsédé sexuel et il est condamné pour des viols et des attouchements, mais en aucun cas pour des meurtres. Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas responsable d’assassinats, mais certainement pas de tous ceux imputés à l’étrangleur. Preuve en est, les disparités d’âge et les modes opératoires qui ne sont pas tous similaires.
Autre problème De Salvo s’est fait arrêter bien après le dernier meurtre. On a peine à croire que l’homme puisse passer d’un tueur fou à un simple pervers par la suite. En effet les crimes de l’homme en vert se sont produit 8 mois après le dernier meurtre.
On peut soulever aussi le cas du directeur du laboratoire de criminologie de Boston Dana Kuhn, qui avait envoyé des prélèvements de cheveux et de sang au FBI, et qui, bizarrement n’a jamais reçu de réponses, ni de rapports.
Les journalistes Loretta Mc. Laughlin et Jean Cole ont également publié un éditorial après les meurtres, exprimant leurs doutes au sujet d’un seul et même tueur.
Sans oublier le Dr. Robey de la prison de Bridgewater, qui estimait que De Salvo était un mythomane compulsif et un obsédé sexuel, mais certainement pas un tueur. Qu’il avait toujours été calme et poli.
Mais c’est véritablement au début des années 80, que Susan Kelly, auteur de « L’étrangleur de Boston » met en évidence les doutes concernant la culpabilité de De Salvo. Effectivement, elle avait pu avoir accès aux dossiers de l’étrangleur et notamment de la transcription des aveux sur papier. Il en ressort que de nombreuses inexactitudes apparaissent dans le procès-verbal d’audition. De plus, elle indique que les questions posées par Bottomley sont très orientées lorsque De Salvo n’est pas sûr de la réponse. Ces doutes sont confirmés par Robert Kessler, profiler au FBI, qui estime que les modes opératoires, les âges de victimes et leurs différences ethniques ne peuvent être imputées à un seul homme.
Le pathologiste Michael Baden met en lumière les erreurs liées aux heures de crimes citées par De Salvo sur plusieurs meurtres.
Pourquoi De Salvo passe-t-il aux aveux ?
On peut résolument se poser la question de savoir pourquoi De Salvo passe soudain aux aveux, alors qu’il a baladé la police pendant près de deux ans ? En fait De Salvo sait qu’il passera un long moment en prison suite aux agressions de l’homme en vert. Il n’a plus rien à perdre. Et lorsqu’il entend la somme de 10'000 dollars perçue à celui ou celle qui donnera des informations sur l’étrangleur, il voit une opportunité intéressante. Non pas pour lui, mais pour sa femme et ses enfants, afin que ceux-ci ne soient plus dans le besoin. Par la même occasion, il propose un deal à son avocat F. Lee Bailey, afin de percevoir ultérieurement des droits sur un livre et une adaptation cinématographique. C’est pour cette raison que Bailey va tout faire pour plaider la folie et empêcher ses aveux d’être cités au tribunal lors d’un éventuel procès. Bailey sait également que la police n’a aucune preuve qui pourrait relier de Salvo aux meurtres. De cette manière l’accusé ne pourra pas finir sur la chaise électrique.
En 2013 L’ADN parle
En 2013 une étude ADN est réalisée, grâce à du liquide séminal retrouvé sur le corps de la dernière victime Mary Sullivan. Un échantillon prélevé sur la descendance directe de Albert De Salvo indique que le sperme correspond à celui de De Salvo. Tout semble donc indiquer qu’il est bien l’agresseur de Mary Sullivan. Pourtant le doute persiste, car De Salvo avait toujours indiqué qu’il l’avait étranglé à mains nues, alors qu’elle l’avait été par des bas nylon. De deux choses l’une, De Salvo avait-il confondu la victime, ou était-ce bien lui l’auteur de l’agression et qu’une tierce personne avait fini le travail. La question reste posée…. !
Alors qu’en est-il ?
Ce que l’on sait, c’est que De Salvo n’est pas tout blanc dans cette histoire. Ses déviances sexuelles ont pu le pousser à l’acte. Néanmoins il est difficile de croire qu’il soit l’auteur de tous les crimes imputés à l’étrangleur. Personnellement je pense que les 5 premiers n’ont pas été perpétrés par De Salvo. Il n’était pas intéressé par les femmes âgées. Il est fort probable qu’il ait commis quelques meurtres sur de jeunes femmes après les premières agressions dans le style d’un copy cat. N’oublions qu’il suivait cette affaire de très près, selon les témoignages des autres détenus de Bridgewater, ainsi que du personnel carcéral.
Dans ce cas, comment a-t-il pu donner autant de détail sur les meurtres s’il ne les a pas commis ? La réponse est simple : A cette époque, les rapports d’autopsie était souvent rendu publique, ce qui n’est plus le cas depuis longtemps. Il a très bien pu les lire dans des journaux ou en a pris connaissance en détention. N’oublions pas non plus que les aveux récoltés par Bottomley sont plus qu’orientés. Il semble même qu’en lisant les transcriptions, on s’aperçoit que De Salvo indique des détails ou des compléments d’informations par rapport à des photos qui lui sont présentées. Ce qui ne se fait jamais lors d’une garde à vue. On ne présente pas une image de scène de crime avec une chaise renversée en demandant à l’accusé d’où elle provient, alors que l’on voit très bien une table de salle à manger au fond de la pièce. Dans ce cas, les aveux sont plus que douteux.
Quant à la culpabilité de De Salvo, elle tombe à point nommé, après deux années et demi d’enquête infructueuse. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle arrange tout le monde. L’opinion publique, qui peut enfin dormir sur des deux oreilles. Le procureur Brooke, qui voit enfin le bout du tunnel et qui offre un coupable aux petits oignons à ses électeurs. Bottomley, incompétent notoire, qui s’offre une publicité inespérée et une crédibilité enfin reconnue. Quant à Lee Bailey, un avenir sans nuage dans le droit pénal et quelques rémunérations croustillantes sur le dos de De Salvo. Autrement dit : que demande le peuple…… !!!
Je sais, vous allez conspué ma partialité, mais néanmoins, je n’invente rien….. Brooke devient sénateur l’année suivante, Bottomley s’est vu offrir des ponts d’or par Hollywood comme consultant, notamment sur le film retraçant les méfaits de l’éventreur en 1968 avec Tony Curtis, Henry Fonda et George Kennedy. Quant à Bailey, il deviendra un des avocats les plus réputés des Etats-Unis. Tout ceci arrange bien du monde, et les rétractations (même si rien n’est prouvé) prévues par De Salvo en 1973, le jour avant sa mort, n’ont pu être entendues comme par miracle. Vous avouerez tout de même que cela sent le camembert qui s’enfuit tout seul de la table….. !!!
Epilogue
On ne saura probablement jamais si De Salvo est seul auteur des meurtres de l’étrangleur de Boston, mais une chose est sure, c’est que toute la lumière n’a pas été faite sur cette affaire. Quand on sait qu’à l’heure actuelle, seul un enregistrement de 25 minutes de piètre qualité subsiste sur les 50 heures d’interrogatoire par Bottomley, on a de quoi se poser de sérieuses questions. Aujourd’hui on attribue qu’un seul meurtre de l’étrangleur à De Salvo : celui de Mary Sullivan, la dernière victime. Pour le reste, on s’est mis dans la tête qu’il est et reste le seul coupable, même s’il n’a pas été jugé pour ses crimes.
Pour la petite histoire, sachez que deux autres meurtres similaires ont été commis à New York et dans le Michigan, mais n’ont jamais été relié à l’éventreur de Boston, fautes de preuves. Et il y a fort à parier qu’il y en ait bien d’autres… Mais ceci est une autre histoire….. !